La toxoplasmose 

Si le bilan sanguin indique que vous êtes immunisée (sérologie positive), pas d’inquiétude à avoir, vous ne pouvez plus attraper la toxoplasmose. Si vous n’êtes pas immunisée, il va falloir prendre quelques précautions pour vous mettre à l’abri de la contamination :





La prévention

  • Lavez-vous soigneusement les mains,
  • Mangez de la viande bien cuite,
  • Evitez la charcuterie crue, fumée ou salée, ainsi que le lait cru de fromage ou de chèvre,
  • Rincez bien les crudités, enlevez toutes traces de terre,
  • Evitez les mollusques crus,
  • Lavez les surfaces et ustensiles de cuisine après chaque utilisation ;
  • Portez des gants pour jardiner ;
  • Si vous avez un chat, sa litière doit être changée tous les jours. Si vous n’avez pas la possibilité de déléguer cette tâche, portez des gants. Rien ne vous empêche de caresser votre animal de compagnie, mais lavez-vous soigneusement les mains et brossez vos ongles.

La rubéole 

Cette maladie infantile due à un virus qui circule dans l’air peut se transmettre au foetus quand elle est contractée pendant la grossesse. Le foetus contaminé est alors exposé à un retard de croissance, des atteintes oculaires, une surdité, une paralysie des membres, des malformations cardiaques, des troubles du développement du cerveau…

Aujourd’hui, beaucoup de femmes sont immunisées contre la rubéole (contamination ou vaccination). Malgré tout, la sérologie rubéole fait partie du bilan sanguin prescrit sitôt connue la grossesse. Ce contrôle permet de mettre en place une surveillance particulière pour celles qui ne seraient pas immunisées (sérologie négative). En effet, le foetus peut être contaminé même si sa maman ne présente aucun des symptômes habituels de la rubéole : de petites éruptions cutanées sur le visage et le thorax, ganglions, fièvre, maux de gorge et de tête.

La varicelle 

Attrapée pendant l’enfance, la varicelle est pénible à vivre, mais dans l’immense majorité des cas, elle est sans aucune gravité. Contractée pendant la grossesse, le virus de la varicelle peut par contre avoir des conséquences redoutables pour le foetus : malformations, lésions neurologiques, retard de croissance intra-utérin…

Si la contamination survient à proximité de l’accouchement, le risque d’atteinte pulmonaire du nourrisson est très important. La varicelle est alors associée à un risque de mortalité de 20 à 30%. Pour prévenir ce risque, il est aujourd’hui recommandé aux femmes désirant un enfant et n’ayant pas d’antécédent clinique de varicelle de se faire vacciner.

La listériose

La listeria monocytogène est une bactérie présente au niveau du sol, de la végétation et dans l’eau. Elle peut donc se retrouver dans des aliments d’origine végétale ou animale, y compris s’ils sont réfrigérés. La listériose est une maladie rare mais grave lorsqu’elle survient au cours de la grossesse car elle peut provoquer des fausses-couches, des accouchements prématurés, des infections chez le nouveau-né.

Chez la femme enceinte, la listériose se traduit par une fièvre plus ou moins élevée, accompagnée de maux de tête et parfois de troubles digestifs (nausées, vomissements, diarrhée).

Pour prévenir la contamination, quelques précautions s’imposent :

  • Lavez-vous bien les mains avant et après avoir manipulé des aliments crus (viande, oeufs, crudités),
  • Nettoyez soigneusement le plan de travail et les ustensiles,
  • Ne mangez pas de viande crue, ni de coquillages ou de poisson cru,
  • Ne consommez pas de fromage à pâte molle surtout au lait cru,
  • Evitez les charcuteries cuisinées (rillettes, foie gras, produits en gelée),
  • Préférez le lait pasteurisé

Les infections urinaires 

La grossesse est une période à risque pour le système urinaire car elle provoque une baisse générale des défenses immunitaires ainsi qu’une dilatation de l’urètre, ce petit canal par lequel est évacuée l’urine. L’urètre étant plus perméable, les germes remontent facilement jusqu’à la vessie. Par ailleurs, sous l’effet de la progestérone et du poids du fœtus, la vessie perd de sa tonicité et ne se vide plus complètement, favorisant une stagnation d’urine où vont pouvoir proliférer les microbes.

Les infections urinaires sont particulièrement problématiques chez la femme enceinte car si l’infection gagne les reins (pyélonéphrite), elle peut être à l’origine de contractions et donc d’un accouchement prématuré. Attention donc si vous avez subitement très souvent envie d’uriner, ressentez des brûlures au moment de la miction, avez mal au ventre et dans le dos.

La prévention

  • Buvez entre 1,5 et 2 litre d’eau par jour,
  • Urinez avant et après les rapports sexuels,
  • Faites une toilette intime quotidienne avec un produit doux adapté,
  • Portez des sous-vêtements en coton,
  • Ne gardez pas de maillot de bain mouillé,
  • Traitez une éventuelle constipation,
  • Ne vous retenez pas d’aller aux toilettes,
  • Essuyez-vous toujours d’avant en arrière afin de ne pas ramener de bactéries à proximité de l’urètre.

https://www.passeportsante.net/fr/grossesse/Fiche.aspx?doc=femme-enceinte-maladies-prevenir

Le diabète gestationnel

Le diabète de grossesse est un diabète parait habituellement pendant le 2e ou le 3e trimestre. La glycémie (taux de « sucre » dans le sang) est supérieure à la normale.







La grossesse et métabolisme du glucose

Durant les 2e et 3e trimestres de la grossesse, les besoins en insuline de la femme enceinte sont de 2 à 3 fois plus importants qu’en temps normal. Normalement, la résistance à l’insuline stimule le pancréas à produire davantage d’insuline pour compenser. Cependant, chez certaines femmes, le pancréas ne produit pas ce surplus d’insuline. Chez elles, s’installe alors un taux de sucre trop élevé dans le sang, l’hyperglycémie.

Les conséquences possibles

Pour la mère :

  • Hypertension et œdème (pré-éclampsie)
  • Avortements spontanés
  • Infection urinaire
  • Accouchement par césarienne (poids élevé de l’enfant)
  • Accouchement prématuré
  • Diabète de type 2 après la grossesse.

Pour l’enfant :

  • Poids dépassant 4 kg à la naissance (macrosomie)
  • Hypoglycémie néonatale
  • Exagération de la jaunisse du nouveau-né
  • Syndrôme de détresse respiratoire
  • Possiblement, développer un diabète, le plus souvent de type 2.

Après l’accouchement

Dans 90 % des cas, le diabète gestationnel disparaît dans les quelques semaines suivant l’accouchement. Toutefois, le diabète gestationnel augmente le risque de diabète chez les femmes par la suite. Ainsi, une certaine proportion des femmes atteintes de diabète gestationnel souffrent, quelques mois ou plusieurs années plus tard, de diabète de type 2 ou, beaucoup plus rarement, de diabète de type 1.

L’allaitement

Le diabète gestationnel ne constitue pas une contre-indication pour l’allaitement maternel. Au contraire, des études indiquent qu’il peut conférer une certaine protection contre le diabète.

https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/diabete-gestationnel https://www.federationdesdiabetiques.org/information/diabete-gestationnel

L’hypertension/pré-éclampsie

L’hypertension artérielle (HTA) est une pression anormalement élevée du sang dans les artères. Il est possible qu’une hypertension apparaisse au cours de la grossesse, appelée hypertension artérielle gravidique ou pré-éclampsie (autour du 3e trimestre), même chez des personnes qui ne souffrent pas habituellement d’hypertension.






Les symptômes

Généralement, la femme enceinte ne présente aucun symptôme d’hypertension et seul un examen médical permet de la détecter. C’est pourquoi on mesure votre tension et on fait des tests d’urine (albumine dans les urines) tout au long de votre suivi de grossesse. Dans certains cas, la femme enceinte peut ressentir des maux de tête, des troubles de la vue, ou des bourdonnements d’oreille. Il peut se produire également une augmentation subite du poids dûe à l’œdème généralisé (visage, jambes et mains).

Les risques pour la mère et le fœtus

La pré-éclampsie peut entraîner un retard de croissance ou un décollement du placenta pouvant être à l’origine d’un accouchement prématuré.

La prévention

Il est possible de limiter les risques d’apparition de l’hypertension artérielle avant la grossesse en limitant la prise de poids, en adoptant une alimentation variée et équilibrée et en faisant de l’exercice.

https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/hypertension-arterielle-grossesse https://www.parents.fr/grossesse/sante/hypertension-hypotension-les-variations-de-tension-pendant-la-grossesse-78243

Les pathologies placenta

Le placenta accreta

Lorsque le placenta s’insère trop en profondeur dans le myomètre (qui est la couche musculeuse interne de la paroi de l’utérus). Lors de l’accouchement, le placenta qui est supposé être expulsé peut rester accroché à la paroi utérine.

Cette anomalie peut prendre trois formes différentes :

  • le placenta accreta qui reste limité à la partie superficielle de la paroi utérine
  • le placenta increta qui envahit en profondeur la paroi utérine, parfois dans sa totalité
  • le placenta percreta qui s’étend en dehors de l’utérus, pouvant envahir les organes voisins

Il s’agit d’une pathologie obstétricale rare. Cependant, son incidence se trouve actuellement en constante augmentation.

Le placenta praevia

Le placenta est l’organe clé qui fait le lien entre la mère et le bébé durant la grossesse, en filtrant le sang maternel apporté au fœtus. Dans moins de 5 % des grossesses, il arrive que le placenta s’insère trop bas dans l’utérus. On appelle cette anomalie du placenta un placenta praevia.

https://www.gyneco-online.com/obstétrique/prise-en-charge-des-placentas-accreta-increta-et-percreta-au-royaume-uni

Les causes diverses

Concernant les causes pouvant expliquer cette configuration, on trouve notamment la forme de l’utérus, la présence d’éventuels fibromes empêchant une implantation plus haute du placenta, ou encore le tabagisme. L’âge est également un facteur de risque : les femmes de plus de 35 ans sont plus concernées que les autres. Le risque augmente également en cas de grossesse multiple. Par ailleurs, comme dans le cas d’un placenta accreta, le fait d’avoir subi une chirurgie utérine (curetage, césarienne) engendrant une cicatrice peut conduire à une insertion placentaire basse. Mais toutes les femmes ayant cette pathologie du placenta n’ont pas forcément un utérus cicatriciel.

Le diagnostic et les précautions du placenta praevia

Le plus souvent, un placenta praevia se détecte par échographie, dès le premier trimestre. Des contractions peuvent augmenter les saignements, avec un risque hémorragique pouvant conduire à un accouchement prématuré. Une période de repos est donc vivement conseillée, ainsi qu’un arrêt des rapports sexuels et des activités physiques intenses.
Outre ces précautions, un suivi rapproché par échographies peut être mis en place à partir du 3e trimestre, pour voir l’évolution du placenta.
Lorsque le terme se rapproche, et puisqu’il n’existe aucun traitement contre le placenta praevia, l’équipe médicale devra décider de la marche à suivre. En effet, un placenta praevia recouvrant, c’est-à-dire qui couvre totalement le col de l’utérus, aboutira à une césarienne obligatoire, sans quoi le risque d’hémorragie de la délivrance est plus important. Cependant, le placenta peut être amené à bouger légèrement durant la grossesse. Seule la position finale du placenta avant l’accouchement décidera de la méthode choisie pour mettre au monde le bébé.

Placenta normal vs praevia

https://www.parents.fr/grossesse/sante/grossesse-le-point-sur-les-anomalies-du-placenta-78303

https://www.futura-sciences.com/sante/dossiers/medecine-tout-savoir-grossesse-1044/page/6/




Les contre-indications à l’Ostéopathie

  • Lors du premier trimestre par principe de précaution. Une séance ne déclenche à priori pas de fausse-couche, le risque accru pendant ce trimestre nous fait prendre le maximum de précautions. Bien sûr, si une douleur invalidante apparaît, la prise en charge reste possible.
  • Si vous êtes au repos non strict, qu’il y a beaucoup de contractions, que le col est raccourci, la séance d’ostéopathie est possible si vous avez des douleurs, à conditions de prendre beaucoup de précautions.
  • En cas de grossesse gémellaire en raison du risque élevé de « noeuds » des cordons : contre-indication relative.
  • En cas de saignements, de décollement du placenta, de placenta preavia, séance proscrite .
  • En cas de Menace d’Accouchement Prématuré (MAP) : les manipulations pouvant aggraver le phénomène (col ouvert, contractions), une séance d’ostéopathie est proscrite également.