Le sommeil

Sommeil

La mort subite du nourrisson

Le syndrome de la mort subite du nourrisson se produit généralement durant le sommeil du bébé : un tout-petit en bonne santé s’endort et cesse de respirer, sans cause médicale apparente. On ne connaît pas les causes de ce syndrome. Le syndrome de mort subite du nourrisson se produit avant 1 an, le plus souvent entre 2 et 4 mois.




La position du sommeil

Depuis les années 90, les médecins et chercheurs ont décidé de faire dormir tous les bébés sur le dos, précaution ayant fait ses « preuves » en réduisant fortement le risque chez les bébés dormant sur le ventre.

Les conditions pour permettre à votre bébé de dormir sur le dos demandent de la rigueur. Il faut un matelas bien ferme, sans espace entre le matelas et les barreaux, sans rien d’autre dans le lit que son doudou (ni couette, ni édredon, ni couverture, ni drap, ni oreiller). Le risque d’étouffement serait trop important. Le bébé dort en turbulette, gigoteuse ou en surpyjama. 

La température idéale de la chambre se situe entre 18 et 20°C. À ce stade, le tout-petit ne régule pas encore sa température et les fortes chaleurs augmentent les risques de Mort Subite du Nourrisson (MSN).

Mais en période d’éveil calme, il faut aussi mettre votre bébé sur le ventre sous surveillance et ce dès la naissance. Sur un tapis d’éveil et non sur la table à langer afin d’éviter tout accident. Cela favorise son développement psychomoteur, et limite l’aplatissement de son crâne ! Il est important qu’un nouveau-né se familiarise avec les différentes positions.

Les troubles du sommeil

Les troubles du sommeil les plus fréquents sont les difficultés d’endormissements et les réveils multiples après lesquels le nouveau-né n’arrive pas à se rendormir seul.

Avant 6 mois et en dehors des réveils nocturnes normaux dus aux besoins physiologiques du nourrisson, on parle de troubles du sommeil lorsque celui-ci éprouve une difficulté à s’endormir ou à maintenir son sommeil.

Autour de l’âge de 6 mois, les troubles du sommeil se manifestent par leur répétition. Les parents ont eux des difficultés à supporter les pleurs de leur bébé tous les jours et toutes les nuits.

Le sommeil de votre enfant est perturbé si les réveils nocturnes :

  • sont trop fréquents (plus de 2 fois par nuit)
  • durent plus de 20 minutes
  • demandent une présence nécessaire des parents
  • surviennent plus de 4 nuits sur 7
  • durent depuis au moins 3 mois

Généralement, on admet qu’il existe un trouble du sommeil quand il y a une difficulté d’endormissement et/ou des réveils nocturnes, et/ou un réveil matinal précoce. Mais il faut bien garder en tête que le sommeil de l’enfant varie en fonction de l’âge, et qu’il ne se stabilise vraiment sans réveils nocturnes à partir de 3 ans.

Comprendre le sommeil des tout-petits

Jusqu’à 6 mois, les réveils sont souvent motivés par la faim, il faut donc une prise alimentaire. Il est commun de dire qu’à partir de 5 kg, le bébé peut patienter 5 heures d’affilées, ce qui constitue une nuit au regard du rythme du bébé. Ensuite, il y a parfois des micro-réveils entre 2 cycles de sommeil. Il est important de ne pas intervenir de suite, car parfois le bébé se rendort. Parfois non, il faut donc intervenir.

ÂgeNuitJourNombre de siestes et durée
1 semaine8 à 10 h8 à 10 hSommeil ponctué de nombreux réveils
1 mois 8 à 10 h7 à 9 hDort durant des périodes de 3 ou 4 heures
3 mois9 à 12 h5 à 6 h réparties en 4 à 6 siestesDifférencie la nuit du jour, s’il dort plus le jour que la nuit, éviter toute stimulation la nuit (lumière, lui parler) et augmenter les stimulations le jour (jouer, lui parler, lumière)
4 à 8 mois11 à 12 h3 à 4 h réparties en 3 siestesSieste le matin, début d’après-midi et courte sieste en fin d’après-midi (45 min)
9 à 17 mois10 à 12 h2 à 4 h réparties en 2 siesteSieste le matin (entre 9h30-10h) Sieste début d’après-midi (12h30-15h)
18 à 23 mois10 à 12 h2 à 3 h réparties en 1 siesteLongue sieste en début d’après-midi (entre 12h30-15h)
2 à 4 ans10 à 12 h1 à 2 heuresSieste en début d’après midi (entre 13h et 15h)
5 ans10 à 12 h30 à 45 minDétente après le repas sans obligation de dormir
Le sommeil du nourrisson de Brigitte Langevin



Le traitement ostéopathique

Les troubles du sommeil sont un motif de consultation fréquent, quelque soit l’âge de l’enfant.

Vous l’aurez compris, le sommeil du bébé est différent de celui de l’adulte et reste très complexe. Il dépend de différents facteurs : familiaux, environnementaux et/ou parentaux.

Votre Ostéopathe peut déterminer si un blocage gêne le bon déroulement du sommeil (RGO, manque de mobilité, gênes viscérales), mais parfois cela ne suffit pas. Votre Ostéopathe est donc amenée à donner des conseils aux parents selon le cas de leur enfant.

Nous devons donc voir la consultation d’ostéopathie comme un complément, avec la mise en place de changements au sein du foyer (rituels au moment du coucher, habitudes, etc…).