Le système ORL

La succion

Succion

Un nouveau-né a des besoins vitaux : manger, dormir, de l’affection… La succion est aussi un de ces besoins, qui se différencie de deux façons : la succion nutritive pour s’alimenter et la succion non nutritive pour se rassurer.


La succion entraîne la libération hormonale appelée l’ocytocine, hormone du plaisir associée également au lien parent/enfant. Un bébé qui a besoin d’être rassuré (maux de ventre, envie de dormir) tète pour s’apaiser.



Les difficultés à téter

Beaucoup d’échecs précoces de l’allaitement sont liés à de supposés problèmes de succion chez l’enfant. Quand elles en parlent, les mères disent des choses comme : mon bébé ne savait pas téter, mon bébé tétait mal, mon bébé ne faisait que mâchouiller le mamelon, mon bébé s’énervait au sein…
Il est vrai qu’un tel tableau peut engendrer à la fois des douleurs de mamelons chez la mère, et une insatisfaction chez le bébé, toutes « bonnes raisons » pour arrêter l’allaitement. Et pourtant… Comme pour la plupart des problèmes rencontrés en début d’allaitement, il s’agit dans leur immense majorité de problèmes induits par une mauvaise conduite de l’allaitement, et qui auraient donc pu et dû être évités…

Pour bien comprendre les problèmes de succion, qu’ils soient endogènes ou iatrogènes, le mieux est de commencer par étudier ce qu’est une bonne succion du sein.
Au sein, les mâchoires et la langue du bébé doivent travailler ensemble de façon coordonnée. Quand le bébé prend le sein, sa langue prend la forme d’une gouttière sous le sein, et appuie rythmiquement, pressant le sein de sa mère contre son palais. Ceci aplatit et allonge la chair de l’aréole (située derrière le mamelon). Alors l’arrière de la langue forme une gouttière antéro-postérieure, qui permet au lait de couler du mamelon. Ensuite, le bébé avale et respire. Les lèvres du bébé sont retroussées et pressées contre le sein pour maintenir la succion.

L’exemple typique des problèmes de succion iatrogènes est celui de la confusion sein/tétine mise en place trop tôt.
En effet, quand un bébé nourri au sein tète au biberon de la façon décrite plus haut, il est immédiatement submergé par un flot de liquide. Cela l’oblige à ralentir l’écoulement du lait avec sa langue pour éviter de suffoquer. Ses lèvres se serrent sur la tétine rigide, et ses mâchoires n’ont rien à faire. Le lait coule immédiatement sans qu’il ait à attendre un réflexe d’éjection.
Si ensuite, il se met à téter le sein de la même façon (langue au bout du mamelon au lieu d’être sous le sein, gencives pincées sur le mamelon), il n’obtient pas grand chose et il risque fort de provoquer des douleurs de mamelons.
Autres problèmes de succion « iatrogènes » : ceux dus à un engorgement important chez la mère, lui-même souvent dû à une mise au sein trop tardive ou à des tétées trop espacées et courtes. Le sein est alors tellement gros et tendu que le bébé n’arrive pas à le prendre en bouche.
Et n’oublions pas les problèmes causés par une mauvaise position du bébé au sein : lorsque l’enfant est trop loin du sein, il n’a pas le sein suffisamment loin dans la bouche pour que cela déclenche un réflexe de succion efficace, il ne doit pas être en flexion de tête.

Source :
https://www.lllfrance.org/1109-les-problemes-de-succion

Le traitement ostéopathique

Votre Ostéopathe va vérifier tout ce qui peut impacter le processus de succion chez votre bébé, en regardant de près si les articulations de la mâchoire, du crâne et des cervicales sont bien libres. Ce sera plus compliqué et épuisant pour lui s’il existe des tensions dans sa nuque. L’utilisation des techniques crâniennes sont importantes à ce niveau et votre Ostéopathe va travailler l’équilibre par l’harmonie des différents os et leur relation avec l’articulation temporo-mandibulaire, par des manipulations douces.

S’il existe des tensions ou restrictions de mobilité dans les articulations temporo-mandibulaires (ATM), le bébé va avoir des difficultés à ouvrir grand la bouche lors de la tétée.  En effet, la tête doit être en arrière, la langue doit s’abaisser et s’avancer pour téter et les lèvres doivent se retrousser pour prendre le sein de façon hermétique.

Les otites

Otite

Il s’agit d’une inflammation de la muqueuse de l’oreille. La plus fréquente touche une cavité osseuse de l’oreille moyenne : c’est l’otite moyenne aiguë (OMA).

Elle est une des infections les plus fréquentes, responsable de près de 90% des prescriptions d’antibiotiques pour les enfants de moins de 5 ans. Les premières otites survient surtout entre l’âge de 6 mois à 2 ans et surviennent suite à une angine ou un rhume.




Le traitement ostéopathique

Pour lutter contre les otites, il est fréquent d’avoir recours à l’ostéopathie, ce qui réduit ainsi dans des proportions similaires le recours aux antibiotiques. Dans de nombreux cas d’otite, les traitements aux antibiotiques sont controversés contre les infections virales.

Votre Ostéopathe va s’intéresser à l’os temporal pour permettre l’évacuation de certaines sécrétions de l’oreille et l’amélioration du drainage de la trompe d’Eustache, canal reliant l’oreille moyenne à l’arrière du nez. Votre Ostéopathe améliorera le positionnement des différentes structures liées aux infections de l’oreille. Les techniques aideront également de limiter l’apparition d’infections des voies respiratoires, une des causes principales des otites…

Trompe d’Eustache Enfant/adulte

Ne pas oublier la différence physiologique de l’adulte et de l’enfant qui facilite justement les otites chez l’enfant.









Le canal lacrymal bouché

Canal lacymal bouché

Le canal lacrymal permet l’évacuation des larmes présent en excès.
Seulement chez certain nourrisson, l’évacuation se fait mal, les larmes ne sont plus évacuées vers les fosses nasales et stagnent au niveau de l’œil. Ce qui explique le larmoiement perpétuel, bien souvent accompagné des yeux qui collent. Il favorise également les conjonctivites et provoque parfois une infection.







Le traitement ostéopathique

Votre Ostéopathe va essayer d’agir sur différents éléments qui empêchent le bon fonctionnement des canaux lacrymaux de votre bébé.
Le rétablissement de la mécanique des os crâniens permet de donner plus de capacité de drainage au canal et d’améliorer la fonction et l’efficacité du pompage mécanique du drainage lacrymal par les muscles.

Les bronchiolites, rhinites, laryngites, strabismes, etc…

Votre Ostéopathe peut agir mais bien en complément des prises en charge déjà mise en place par votre médecin.

La tétine et/ou le pouce ?

Beaucoup de parents à la naissance de leur bébé, ne veulent pas donner de tétine. Inquiétude de la dépendance, possibilité d’abîmer les futures dents, du plastique dans la bouche…

Ne pas donner de tétine à un nouveau-né peut provoquer des pleurs et de la frustration. Beaucoup de jeunes parents s’efforcent de ne pas donner de tétine à la naissance, mais sont bien obligés de pallier à ce manque : par le sein ou un petit doigt dans la bouche. Cela remplace la tétine un temps mais ce n’est pas tenable sur le long terme. Lorsque votre bébé sera confié, si il s’endort seul, il peut avoir besoin d’un objet de succion non nutritive pour pallier à ce manque.

La tétine chez les bébés allaités au sein

Les mamans parlent de « confusion sein-tétine« . Les avis sont partagés car cela dépend beaucoup des bébés. Si un bébé est allaité, sachez qu’introduire la tétine avant 6 semaines comporte un petit risque : bébé risque de ne plus bien ouvrir correctement la bouche pour prendre le sein. Mais souvent le bébé allaité au sein refuse la tétine les premières semaines de vie puis s’en accommode parfaitement quand il arrive a dissocier l’un de l’autre.

Les conséquences sur le palais et les dents

Les tétines sont étudiée pour avoir une forme adaptée au palais du bébé. La tétine est souple et ne pousse pas les dents (sauf cas particuliers, à dépister avec le pédiatre). Contrairement au pouce de l’enfant, qui lui est rigide et peut donc au bout d’un certain temps faire bouger les dents. Néanmoins, chez certains enfants la tétine va induire une déformation des dents et une mauvaise position de la langue. Il faut donc surveiller de près la bouche et les dents de votre enfant.

C’est pour cela que le sevrage de la tétine, du pouce ou des doigts devient indispensable au bout d’un certain temps. Demander à votre enfant de ne pas parler avec sa tétine dans la bouche, et de le préparer à abandonner la tétine vers ces 3 ans.

La béance dentaire : écartement vers le haut et/ou l’avancement des dents de la mâchoire supérieure provoquée par un objet de succion (pouce, doigts ou tétine). Si le sevrage est réalisé vite, la position des dents se rectifie seule.

La déglutition infantile : se dit d’un adulte qui avale comme un enfant avec une position basse de la langue voire parfois un mouvement antérieure de la langue contre les dents. Quand le sevrage de l’objet de succion n’est pas fait suffisamment tôt, la déglutition ne se fait pas correctement. Une déglutition infantile peut occasionner des problèmes de placement de langue, des dents, des cervicales, …

La tétine entraine une dépendance

Le bébé a un besoin de succion non nutritive pour se rassurer, s’endormir… Il serait bon de le sevrer vers 3 ans quand la déglutition infantile fait place à la déglutition adulte.

Pour le sevrage, il faut garder en tête qu’une tétine s’abandonne, alors que le pouce reste. D’un autre côté, la tétine est un objet extérieur sous la dépendance d’une tierce personne, alors que le pouce est géré par l’enfant. A 3 ans, 95% des enfants qui tètent le font par habitude sans réel besoin. Le sevrage passe par une phase essentielle : le sevrage du biberon. Ça peut être un passage difficile pour certains… Les parents sont là pour accompagner et rassurer leur enfant.

Attention : aux tasses à bec, aux pailles et aux embouts des bouteilles d’eau, qui engendrent la succion et non la déglutition adulte.

L’objet de transition pour l’arrêt de la tétine

Machouyou pour arrêter la sucette, la tétine et le pouce
Machouyou

Le machouyou est une alternative qui permet d’arrêter la succion en douceur, de rééduquer la langue et d’équilibrer les muscles de la bouche. Il compense aussi les problèmes liés à notre alimentation trop molle.
Les résultats sont visibles en 3 mois grâce au repositionnement naturel des dents de lait. Il prépare la bouche à l’arrivée des dents définitives et agit en prévention orthodontique.


Avec une tétine ou le pouce, la langue reste en position basse en déglutition infantile. Cela peut entrainer des problèmes d’élocution ainsi qu’une trop grande force exercée sur les dents les poussant en avant.
L’arrêt des succions et le passage à une alimentation croquante permet de muscler la langue afin de prendre sa position physiologique au palais pour une déglutition d’adulte.